Comme nous vous l’expliquions dans notre article sur l’utilité d’un amplificateur GSM/3G/4G, ce genre d’outils peut être très utile, mais il faut bien le choisir. Voici quelques conseils.
Une histoire de décibel
Les amplificateurs sont classés selon l’amplification qu’ils réalisent. Cette amplification est mesurée en décibel.
Dans la vie de tous les jours on utilise surtout les décibels pour parler du volume sonore, mais en fait le décibel n’est pas une unité de mesure, mais une unité de grandeur. Dans le langage un peu technique de wikipédia, ça se traduit par : « Le décibel (dB) est une unité de grandeur sans dimension définie comme dix fois le logarithme décimal du rapport entre deux puissances » Voilà. Sinon en plus simple on peut dire que le décibel c’est juste un truc pratique pour comparer des valeurs entre-elles, peut importe ce que ces valeurs représentent (des mètres, des volts, des watts, …).
Le seul truc important à savoir c’est que ce n’est pas une échelle linéaire. 20 décibels ne représentent pas une valeur 2 fois plus grande que 10 décibels mais beaucoup plus.
Et pour la petite histoire, le nom décibel vient de Alexander Graham Bell, l’inventeur du téléphone et a été mis au point pour simplifier les calculs de l’atténuation dans les câbles téléphoniques.
L’instant culture est à présent terminé et on va pouvoir reprendre le cours normal de l’article 😀
Donc, grâce à l’info des décibels pour chaque amplificateur, on peut les comparer et savoir ceux qui amplifient plus au moins. Avec un amplificateur, deux choses peuvent être amplifiées :
- Le signal qui est reçu (celui qui part de l’antenne opérateur jusqu’à votre téléphone)
- le signal qui est émis (qui va de votre téléphone jusqu’à l’antenne opérateur).
Certains n’amplifient que dans un sens, d’autres modèles amplifient dans les deux sens. L’amplification dans les deux directions est quand même le plus pratique, car à quoi bon avoir une bonne réception, si l’émission est très mauvaise et inversement ?
Le signal émis qui va de votre téléphone jusqu’à l’antenne opérateur peut être appelé « up-link », « émission », « envoi ».
Le signal reçu qui part de l’antenne opérateur jusqu’à votre téléphone, peut être appelé « down-link », « réception ».
Les décibels, c’est donc un comparateur de puissance entre les différents amplificateurs. Mais attention, comme on le disait plus haut, ce n’est pas une échelle linéaire donc on ne peut pas dire qu’un amplificateur de 20db est deux fois plus puissance qu’un amplificateur de 10db. Le rapport est plus élevé.
Une histoire (un peu compliquée) de fréquence
Bon, là ça se complique un peu. Les amplificateurs sont capables d’amplifier certaines fréquences uniquement. Chaque opérateur mobile dispose d’un droit à utiliser certaines fréquences bien définies. Donc Free utilise certaines fréquences mais toujours différentes de celles de Orange et de SFR par exemple.
On parle souvent de plage ou de bande. Par exemple la bande de 900Mhz, la bande des 1800Mhz, … ces bandes sont découpées en plusieurs morceaux avec différentes parties attribuées à chaque opérateur. Comme un bon dessin de Wikipédia vaut mieux qu’un long discours, voilà ce que ça donne dans la pratique :
On voit bien sur le schéma que la bande des 1800 s’étend de 1710Mhz à 1880Mhz avec des fréquences très précises attribuées à chaque opérateur.
Pour la petite histoire, les différentes fréquences ont des avantages et des inconvénients. Plus une bande de fréquence est haute moins elle porte loin et à l’inverse plus elle est basse plus elle portera loin (donc moins d’antennes à mettre en place par l’opérateur pour couvrir la même zone). Par contre les plages de fréquences plus hautes sont plus « larges » et supportent donc plus d’utilisateurs simultanés ce qui est intéressant dans les villes très peuplées.
A tout ça, il faut ajouter qu’il n’y a pas que les opérateurs mobiles qui ont besoin de fréquences. Il y a des fréquences réservées pour l’armée, d’autre pour la télévision numérique TNT, etc. Suivant les fréquences les applications peuvent ou ne peuvent pas être les mêmes. Par exemple la bande des 2600Mhz est utilisée pour la 4G, celle des 1800Mhz est utilisée pour la 2G et la 4G suivant les opérateurs. Et pour finir, il y a un marché et des réglementations qui évoluent en permanence pour les fréquences. Les opérateurs bataillent pour récupérer, s’échanger, acheter ou se prêter des fréquences. Bref, en un mot c’est un sacré bordel quand même et c’est souvent assez technique.
Mais, qu’est-ce qui nous intéresse la-dedans pour choisir notre amplificateur GSM/3G/4G ?
Et bien chaque amplificateur va être capable d’amplifier seulement certaines fréquences dans différentes bandes. Il est donc indispensable de regarder ce que vous voulez amplifier (GSM, 3G ou 4G) et quelle fréquence votre opérateur utilise pour ça.
Le plus simple c’est d’aller faire un tour sur la page wikipédia des fréquences de réseau mobile et d’utiliser le tableau ci-dessous pour savoir les technologies utilisées en fonction de la plage pour chaque opérateur :
Free | SFR | Orange | Bouygues | |
GSM | 900 Mhz | 900 Mhz | 900 Mhz | 900 Mhz |
3G (UTMS) | 900 MHz et 2100 MHz | 900MHz et 2100Mhz | 900MHz et 2100Mhz | 900MHz et 2100Mhz |
4G (LTE) | 2600Mhz | 800Mhz et 2600Mhz | 800Mhz et 2600Mhz | 1800Mhz et 2600Mhz |
Attention, les utilisations des fréquences par les opérateurs sont susceptibles d’évoluer au cours du temps. Vérifier les informations.
Choisir son amplificateur GSM/3G/4G
Prenons un exemple concret. Vous êtes chez Free et vous voulez améliorer la réception de la 3G dans votre fourgon aménagé. En regardant le tableau, vous voyez que chez Free pour la 3G c’est la bande des 900Mhz et celle des 2100Mhz qui sont utilisées. Ensuite vous allez sur Wikipédia pour avoir les fréquences précises. Pour Free c’est de 900 à 905Mhz en Upload (Envoi) et de 945 à 950Mhz en réception sur la bande des 900. Pour la bande des 2100 c’est 1955 à 1960Mhz en upload et de 2145 à 2150Mhz en download.
Maintenant direction le vendeur d’amplificateur GMS / 3G / 4G et plus précisément au niveau des spécification. Par exemple avec l’amplificateur NS-GW-A :
On voit que les fréquences de Free sont gérés par l’amplificateur, donc on sait que ce modèle là sera capable d’amplifier la 3G de Free Mobile.
Cette histoire de fréquence est un peu compliquée, mais en regardant le tableau plus haut et celui de Wikipédia, on arrive facilement à connaitre les fréquences intéressantes en fonction de son opérateur et de ce qu’on veut amplifier.
La surface d’amplification
Pour finir (et on a gardé le plus simple pour la fin ;)), en fonction du type d’antenne et de l’amplification, la surface dans laquelle le signal est amplifié est variable.
Ce qui veut dire que si vous voulez installer l’amplificateur dans une voiture, une maison ou dans un immeuble, la surface d’amplification ne devra pas être la même. Mais pour nos camions, la surface étant de toute façon toujours très réduite et n’ayant jamais de murs très épais, tous les modèles font l’affaire. Pas trop de questions à se poser sur ce point là donc.
En espérant que l’article vous aidera à choisir votre amplificateur GSM/3G/4G, on vous dit à bientôt pour un autre article où on vous expliquera comment on a installé le notre dans le fourgon ;).